Employeur ou candidat, qui recrute qui ?
Pénurie de profils, démocratisation des nouvelles technologies, mieux informés et davantage curieux…le monde du recrutement fait l’objet d’une véritable mutation. Désormais, on peut se poser la question suivante : qui recrute qui ? Découvrons les facteurs à l’origine du changement et les stratégies adoptées par les entreprises. Adaptel vous explique les solutions dont se servent les entreprises pour recruter plus efficacement.
Des difficultés de recrutement
Les difficultés de recrutement des entreprises ne sont pas un fantasme. Cela étant, il demeure difficile de connaître réellement le nombre d’emplois non pourvus. L’an passé, Christophe Castaner évoquait 300 000 offres qui n’avaient pas trouvé preneurs, il s’agirait en fait plutôt de 150 000 offres ayant vraiment “conduit à un abandon de recrutement faute de candidats”. Une étude réalisée par RegionsJob en 2017 révélaint par ailleurs qu’un peu plus de 6 entreprises sur 10 qui recrutaient à l’automne 2017 déclaraient avoir des problèmes à pourvoir leurs postes. Quelles en sont les causes ? Elles avancent notamment l’indisponibilité d’une main-d’œuvre compétente (32 %) et l’incertitude liée à la situation économique (25 %). Sont aussi évoqués les coûts liés à l’emploi (22 %) dont plus de ¾ des répondants déplorent des cotisations sociales trop élevées .
Le nouveau profil des demandeurs d’emploi
En parallèle, les actifs semblent plus exigeants et davantage informés. Près de 9 demandeurs d’emploi sur 10 consultent le site de Pôle Emploi. Ils n’hésitent pas pour autant à tirer profit d’autres canaux notamment les sites spécialisés dans les offres d’emploi (64%) et les plateformes d’agence d’intérim (56%). Les diplômés qui n’ont pas des compétences très répandues peuvent non seulement mettre en concurrence les entreprises mais se référer aux évaluations que fournissent leurs propres employés sur des outils tels que Glassdoor. Le demandeur d’emploi actuel convoite un poste “engageant, motivant, et immédiatement gratifiant” selon l’auteur américain Daniel Pink. En outre, d’après une étude Jobijoba parue à l’automne 2016, l’ambiance de travail et les valeurs partagées sont les deux premiers critères de sélection avant même salaire !
L’adaptation des entreprises
Les employeurs tirent parti du boom des plateformes sociales pour dénicher leurs futurs collaborateurs. Il s’agit notamment de montrer une véritable culture d’entreprise. Par exemple en partageant tous les événements et les sorties de groupe sur Instagram ou Facebook. En Australie, le simple CV est ringardisé au profit d’une vidéo Snapchat en guise de candidature. Le recrutement collaboratif est aussi adopté par de nombreuses organisations. Faire participer un membre de l’équipe aux entretiens doit permettre d’inspirer la confiance du candidat sur le poste concerné. Ce sont ces mêmes collaborateurs qui sont susceptibles de prendre la parole sur les réseaux sociaux de l’entreprise ou sur leur blog. Ils deviennent ainsi des ambassadeurs qui témoignent de leur quotidien. En outre, il peut être intéressant de mettre en exergue les avantages sociaux (13ème mois…) dans l’offre d’emploi que l’on publie pour capter l’attention des demandeurs d’emploi.