Comment bien négocier son départ ?

Comment bien négocier son départ ?

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Au cours d’une carrière professionnelle, il n’est pas rare d’être confronté à une situation où vous et votre employeur êtes d’accord sur le principe d’un départ de l’entreprise. Il est alors temps de négocier votre départ ! Tentez ainsi de vous assurer de profiter des allocations chômage et d’une indemnité transactionnelle supérieure à celle imposée par la loi.

Adaptel vous en dit plus sur le sujet !

Quand et pourquoi négocier son départ ?

La négociation de départ intervient beaucoup plus fréquemment qu’on ne le croit dans la vie d’une entreprise. Et ce d’autant plus depuis 2008 et la création de la rupture conventionnelle. Il faut dire que toutes les parties, employeur comme salarié, peuvent y trouver leur compte.

D’ailleurs, ce sont tantôt les employeurs, tantôt les salariés qui en sont à l’initiative. Chacun pouvant se trouver dans une situation où la négociation de départ peut lui venir en aide.

Les employeurs ont effectivement recours à la négociation de départ lorsqu’ils envisagent de faire partir un salarié, mais qu’aucun motif légal de licenciement ne peut être avancé. Plutôt que prendre le risque de poursuites devant le tribunal des prud’hommes, ils discutent avec le salarié. Si ce dernier est d’accord, une rupture conventionnelle est actée. 

Bien évidemment, dans un tel cas, le rapport de force est en faveur du salarié qui peut négocier une indemnité de rupture supérieure à l’indemnité légale de licenciement. Sachez que le montant de cette dernière correspond à 1/5ème du salaire mensuel par année d’ancienneté. Sauf convention collective plus favorable.

Les salariés aussi peuvent négocier leur départ en négociant une rupture du contrat de travail. Pour eux, une rupture conventionnelle vaut mieux que devoir poser une démission. En effet, celle ci leur permet de bénéficier des allocations chômage et de disposer d’une indemnité de départ. Ce qui n’est pas le cas après une démission

Toutefois, dans cette situation, c’est l’employeur qui est en position de force et, à moins qu’il ne soit prêt à vous récompenser pour votre travail, il y a peu de chances qu’il consente à vous payer plus que l’indemnité fixée par la loi. 

Comment négocier son départ pour un salarié ?

Lorsqu’un salarié souhaite négocier son départ, il va devoir se rapprocher de son employeur afin de l’informer de son désir de quitter l’entreprise via un accord négocié.

Dès cette annonce effectuée, certains employeurs changent de comportement vis-à-vis de leur salarié, la confiance étant rompue. D’autres, en revanche, veillent à offrir une « sortie » dans les meilleures conditions à leur salarié.

Pour autant, employeur et salarié devront trouver un accord sur le montant de l’indemnité de départ. C’est souvent un montant équivalent à l’indemnité légale de licenciement qui sera proposé par le chef d’entreprise, ce dernier arguant que c’est le salarié qui souhaite partir. 

Ce dernier peut toutefois argumenter — il faut éviter absolument de se positionner dans le reproche — et montrer qu’il mérite plus que l’indemnité minimale légale. Il peut aussi faire preuve de souplesse quant à la date de son départ. Ces petits éléments peuvent parfois suffire à convaincre un employeur d’améliorer un peu l’indemnité de rupture.

Notez qu’il est possible pour un salarié de se faire aider par un tiers lors de sa négociation de départ mais cela ne garantit en rien davantage de résultats.

Négocier son départ est tout sauf une science exacte. Aussi, si vous êtes confronté à pareille situation et que c’est vous qui souhaitez quitter l’entreprise, signer une rupture conventionnelle est surtout essentiel pour que vous puissiez toucher les allocations chômage.